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INFOCIVICA - IDENTITE ET DIVERSITE DE L'EUROPE  - 2 - Réarticulation de l'offre, préservation du local-global et politique connexe de production et d'acquisition des droits dans une perspective cross-média
Prix Italia Turin– 19 septembre 2011


Francisco Rui Càdima

Départament des Sciences de la Communcation (FCSH) - Université Nouvellle de Lisbonne
frcadima@fcsh.unl.pt

LES MEDIAS DE SERVICE PUBLIC AU PORTUGAL ET EN EUROPE: PROPOSITIONS A COURT ET MOYEN TERME

Résumé

Ce que nous proposons dans ce texte est une réflexion radicale - dans le sens de penser d'une manière significativement différente - l'investissement public pour le moyen-terme dans le domaine des médias et des nouveaux médias. Pour le court-terme, nous pensons que l'on doit chercher à faire la transition entre télévision public traditionnelle et un public service media clairement distinct de l'offre commerciale. A moyen-terme donc, notre proposition définit graduellement un nouveau modèle basé sur un système multiplateforme, centré sur les réseaux de nouvelle génération dans laquelle les objectifs stratégiques, en termes de contenu, devront être orientés vers la connaissance et la culture, en laissant les domaines de l'
entertainment aux opérateurs commerciaux.

Les Médias de Service Public au Portugal et en Europe: le Court et le Moyen Terme

1. Nous nous proposons de mener ici une réflexion à la fois radicale et novatrice sur la façon d’envisager l’investissement public, à moyen terme, dans le domaine des médias et des nouveaux médias.
À court terme, nous estimons tout d’abord qu’il est nécessaire d’accomplir une transition entre la télévision publique de type traditionnel et un public service media qui se distingue clairement de l'offre commerciale.
À moyen-terme, la dite-proposition s’oriente un nouveau modèle qui repose donc sur un système multiplateforme axé sur les réseaux de nouvelle génération. En termes de contenu, cela implique que les objectifs stratégiques privilégient les champs de la connaissance et de la culture (nationale/européenne, en priorité) au cœur de nouveaux environnements web.

2. Quel nouveau modèle et quelles stratégies peut-on mettre en place, compte tenu des fragilités endémiques de notre (portugais) secteur médiatique, mais également des potentialités et des dynamiques de convergence d’un domaine qui aujourd’hui regroupe les médias, les télécommunications et les réseaux?
Comment argumenter, dans le cadre d’une éventuelle – mais également de plus en plus probable – reconfiguration de l’engagement public traditionnel dans le secteur des médias, en faveur d’un nouvel ordre communicationnel essentiellement tourné vers les potencialités des nouveaux médias et d’Internet?

3. Il y a aujourd’hui un ensemble de nouvelles dynamiques et d’opportunités à explorer, d’autant plus que ce qu’il est convenu d’appeler l’intelligence collective nous entrouvre les portes d’un univers riche en ressources grâce aux nouveaux médias et à la culture des réseaux.
La premier défi consiste à envisager cette problématique avec un certaine distance, et ceci à deux níveaux : d’une part, par rapport à la crise du système médiatique portugais en-soi ; d’autre part, par rapport à un certain renfermement du vieux champ des médias vis-à-vis de tout un ensemble créatif et interactif, caractéristique de cette ère des digital native à qui, par exemple, ni les instances de régulation, ni les entreprises médiatiques de type traditionnel, ni le propre service public n’apportent de véritables réponses.

4. En ce qui concerne la redéfinition de l’investissement public dans les contenus de la convergence – mais aussi dans cette autre perspective de la reconfiguration du modèle du public service media – une première question à prendre en compte tient précisement au potentiel d’un modèle stratégique de convergence entre les dimensions de la communication et de la culture et les digital media dans une logique d’intégration avec les industries culturelles et créatives, l’objectif ultime étant la promotion de la langue et de la culture, des arts et du patrimoine portugais, dans le cadre d’une distribution hybride (audiovisuel/internet).
La convergence doit garantir, d’une part, la présence ou la permanence "en clair" (et en continu) de l’héritage culturel portugais et de ses contenus publics et, d’autre part, la promotion et la divulgation externe de l’image du Portugal et de son patrimoine, par le biais des stratégies émergentes de marketing numérique dans les champs de la culture et de la connaissance. Elle doit également viser le domaine du tourisme culturel, lequel doit s’assumer comme une véritable alternative pour la consolidation de la mémoire, de l’histoire, de l’espace et de l’actualité, aussi bien au niveau interne qu’externe.

5. C’est déjà une autre logique qui, en termes de définition de politiques publiques, est clairement "post-médiatique" et cherche à associer le champ de la communication avec les domaines historique et créatif, dans un environnement web, de manière à réunir la connaissance, les loisirs, l’expérience, l’interaction et la participation. Comme si ces nouvelles plateformes de convergence, fondées sur une culture de new media et des nouveaux environnements web, nous conviaient en tant que produsers à une immersion, à faire cette expérience/partage de l’évènement, des communautés, des plaisirs et des loisirs, des réseaux, du capital social, de la mémoire et de l’histoire...
Pour concevoir un tel modèle politico-culturel et de gestion des plateformes et des réseaux du domaine public, érigé sur des structures à la fois centralisées et les plus "légères" et flexibles dans la mesure du possible – bien qu’ayant pour support des réseaux haut débit de nouvelle génération –, il est essentiel de reconsidérer de manière assez radicale les décisions à prendre dans le champs des politiques publiques intersectorielles : la convergence stratégique (des réseaux et des contenus), le modèle de gestion et le modèle budgétaire, la formation et les ressources humaines. La redéfinition de ces domaines mène donc à un nouveau "cluster" – celui de l’économie culturelle et créative – qui, à moyen terme, peut devenir un dessein national/européen, notamment autour de la convergence de grands concepts stratégiques : héritage et patrimoine historique, villes et industries créatives, identité/diversité culturelle européenne.

6. Il s’agit bien évidemment d’une réalité en devenir, mais que l’ont peut parfaitement mettre en place. Toutefois, bien qu’elle soit de plus en plus proche, cela peut tout de même prendre des années jusqu’à ce qu’elle prenne corps et soit véritablement consacrée et intégrée à notre quotidien. D’une certaine façon, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, cet embryon numérique existe déjà dans la dispersion et la fragmentation d’initiatives, de sites, d’archives, d’évènements, de portails qui centralisent l’information, etc. Avec un peu plus de persévérance et de détermination, nous aurions vraisemblablement, en quelques mois, un système intégré en plein fonctionnement dans un environnement web.

7. Revenant au réel, il faut dorénavant concevoir un cadre stratégique sur la base des principes fondamentaux du secteur traditionnel des médias (pluralisme, diversité, indépendance), ce véritable magma qui rassemble indépendamment de ses incontournables excroissances et marges. Toutefois, le pluralisme n’est pas toujours considéré, loin s’en faut, comme un thème judicieux ou politiquement correct, et cela malgré son intérêt public primordial. C’est pourquoi – même si ce n’est pas toujours évident – et dans l’actuel et complexe contexte de migration médias/nouveaux médias, il s’agit d’un sujet absolument incontournable conjointement avec la diversité des contenus et la garantie de l’indépendance.
La pertinence de ce débat s’inscrit dès lors dans ce que nous croyons être une crise conjoncturelle de moyen-terme dans le secteur des médias qui touche déjà les nouveaux médias. Cette crise débute dans les années 1990 avec la fin pressentie des médias traditionnels dans le cadre de l’émergence du numérique. Elle s’aggrave dans le sillon de cadres réglementaires et de mesures législatives et exécutives qui servent, tout d’abord, des intérêts privés au détriment de l’intérêt public. Elle se renforce finalement à la fin de années 1990 avec la crise des dot.com, l’explosion de la bulle technologique et, simultanément, avec l’inflexion drastique du marché de la publicité au début de la décennie, dès 2000/2001. La combinaison de ces deux éléments a affecté de façon substantielle, tout particulièrement au Portugal, les marchés des médias traditionnels (presse, radio et télévision).

8. C’est pourquoi, en vertu de l’agencement de ces phénomènes inattendus, il a fallu mettre en place de véritables ingénieries du compromis (dans les systèmes médiatique/économique/politique) qui nous ont mené au point où nous en sommes aujourd’hui. Le contexte actuel est donc perçu, de façon assez consensuelle, comme un temps de crise complexe dans le secteur des médias traditionnels. La pertinence du débat sur les questions relatives au pluralisme et à la diversité est donc bel et bien d’actualité. C’est d’ailleurs devenu, pour ainsi dire, un sujet incontournable dans tout choix relatif aux politiques publiques. Il est par conséquent essentiel de mettre en relief deux ou trois points décisifs pour ce débat.
En tout premier lieu, il faut tenir compte de l’époque qui est la nôtre, ponctuée par l’aboutissement des grandes crises des années 2000-2010. Plusieurs analystes ont décelé un manque de jugement, une perte de vigilance de la part des médias au cours de ces crises – crise dot.com, légitimation de l’invasion de l’Irak, subprimes, endettement obscène des États et des familles, produits toxiques, crise financière, régulation des marchés, etc. Pour certains auteurs, comme Max Otte, le système médiatique renferme une espèce de virus qui diffuse non pas une societé de la connaissance mais une société de la désinformation, se soumettant de la sorte aux diktats des groupes de pression et des systèmes de gouvernement qui, à leur tour, sont impliqués dans de complexes logiques d’opacité qui surveillent tout, depuis la transparence des informations financières jusqu’aux contabilités des États.

9. Il est donc indéniable que, d’une façon générale, les médias contribuent à ce système de désinformation qui, à la suite de l’expérience vécue notamment après les années 2007/2008, a mené à un cyclique et quasi imminent collapsus social et économique de ce que l’on appelle le monde développé. Dans la conjoncture actuelle, l’émergence de phénomènes tels que Wikileaks, par exemple, doit commencer à être envisagée dans le cadre d’une crise très marquée du journalisme et du système médiatique, aussi bien sur le plan économique que des contenus. Ce qui est vrai, comme le disait Jay Rosen – un chercheur nord-américain réputé –, « the watchdog press died », la presse attentive et éveillée semble traverser une espèce de coma induit.
Dans un deuxième temps, il nous savoir "comment" sortir de cette situation. Dans ce cas précis, nous estimons qu’un débat sur le concept et l’application de la notion très concrète d’un pluralisme à part entière (et non pas réducteur) fera toute la différence. La notion de pluralisme a été appliquée dans les médias en fonction de ce qu’en règle générale on nomme le “contradictoire” – par exemple, traditionnellement dans le milieu politique, le droit de parole à deux forces en présence (gouvernement/opposition ou parti A versus parti B). Mais, comme nous le savons aujourd’hui, le pluralisme va bien au-delà d’une politique fermé sur soi-même et son esprit de corps. Il va d’ailleurs bien au-delà de la politique politicienne à laquelle les chaînes de télévision traditionnelles nous ont habituée dans le cercle fermé d’un débat contradictoire à deux seules voix. Il y a, dans la vraie vie, pour ainsi dire, un processus social, une expérience sociale, une vertu civile qui sont à l’affût pour mériter eux aussi les honneurs médiatiques. Et qui se meuvent en dessous de cette croûte, tels des plaques tectoniques en mouvement lent qui, soudainement, engendrent des séismes sociaux, économiques, financiers, etc.

10. D’autre part, nous voyons émerger dans ce contexte numérique de nouvelles dynamiques que le système médiatique traditionnelle n’arrive pas à suivre. Il s’agit notamment du crowdsourcing et du modèle de peer production (production collaborative) qui se superposent à l’architecture et à l’informatique en réseau, lesquelles font usage de l’intelligence et de la connaissance collective, du savoir-faire, qu’il soit anonyme ou pas, disséminés dans le réseau. Cet agencement collaboratif contribue à résoudre des problèmes, créer et disséminer de l’information, produire du contenu (Wikipédia) ou développer des logiciels (Linux).
Ce qui veut dire qu’aujourd’hui le pluralisme évolue, d’un point de vue des pratiques journalistiques, vers un journalisme asymétrique. Ce qui veut dire que, pour préserver leur rôle de pôles stratégiques dans la production de l’information, le journalisme et les médias doivent renouveler leurs pratiques et leurs dynamiques, de manière à intégrer de façon interactive les nouvelles communautés en réseau et renoncer à leur traditionnelle résistance vis-à-vis du changement, comme c’est le cas depuis la moitié des années 1990, à la suite de la progressive massification du réseau. Le nouvel écosystème numérique, de type matriciel, réclame, de fait, un nouveau type de journalisme fortement collaboratif, asymétrique, qui convoque à la fois les sources traditionnelles, les sources collaboratives, data mining (bases de données, régularités, archétypes cohérents, alertes), les journalistes à proprement parler, les social media, les produsers, le public en général, etc. Il s’agit d’un nouveau modèle, de nouvelles pratiques, dont l’hybridité et l’assymétrie s’avèrent essentielles pour que l’ancien pouvoir (le 4ème) du journalisme ne tombe dans la rue et ne reste qu’entre les mains de la culture des réseaux (le 5ème pouvoir).

11. Dans un troisième temps, il nous faut aborder les mirages qui, pour l’instant, ne garantissent rien... Contrairement à ce que l’on peut penser, Internet n’est pas aujourd’hui encore une sorte de salut mirifique. Si auparavant on disait de la rumeur qu’elle arrivait plus vite que l’information, imaginons alors dans cette ère d’Internet ce qu’il pourra se produire avant l’information engendrée selon les règles classiques du canon journalistique (le cas Wikileaks). C’est indéniablement un nouveau cas de figure. C’est pourquoi la divulgation du secret ne garantit pas pour autant une transparence absolue du monde et des choses. Cela signifie que la divulgation d’un secret peut en cacher un autre et que la transparence devient opacité. Il s’agit d’une sorte «d’idéologie de la transparence» qui, en définitive, ne nous mène nulle part.
D’autre part, Internet nous procure quelques déceptions : on pensait qu’Internet était un espace de grande ouverture et de partage, mais ce n’est qu’en partie vrai. Dans son ouvrage The Myth of Digital Democracy, Mathew Hindman a démontré, de façon irréfutable, qu’en ce qui concerne les grands systèmes et conglomérats médias/nouveaux médias, Internet dispose d’un degré de concentration plus élevé que celui des marchés traditionnels (ex: USA).

12. De la même façon, la politique d’Internet (sauf pour le cas d’Obama et quelques autres exceptions) n’est que le retour à l'identique mais accentué, pour ainsi dire... Un certain cyber-optimisme sur l’éventualité qu'Internet soit en passe de démocratiser la politique est une idée bel et bien révolue, d’autant plus qu’il y a non seulement davantage d’inégalités en ligne que dans la sphère politique traditionnelle, mais également parce que l'Internet mainstream tend toujours plus à absorber la quasi totalité du trafic des internautes. De ce fait, l’essentiel de ce qui caractérisait l’analogique est en cours de migration vers le numérique
- online politics is simply "politics as usual"...
On évoque dorénavant les spirales du silence qui aujourd’hui confisquent à la démocratie cette dimension de "valeur universelle"
telle qu’elle était conçue par le passé. On évoque des logiques de la terreur – bio ou cyber – qui rendent le système démocratique davantage vulnérable... Mais il est également question d’un nouvel humanisme jalonné par la multiculturalité et l’impératif de la responsabilité, par la nécessité de produire du contenu dans les médias,. On évoque encore une "nethics" pour ce nouvel humanisme de façon à dépasser les anciennes stratégies ancrées dans des cultures homogènes. On évoque une crise de la rationalité et le déclin de l’expérience vécue, où néanmoins le rationalisme critique finit vraisemblablement par devenir son meilleur décodeur et les cultures collaboratives et participatives son meilleur stimulateur.

13. Il nous faut conclure que les nouvelles politiques publiques en matière de médias/nouveaux médias ne peuvent éluder ni cette complexité, ni ces réalités émergentes, sous peine de contribuer à l’ajournement de la rénovation et au maintien de l’actuel statu quo.
Dans une stratégie de convergence entre les pôles de la culture et de la communication, l’adoption d’une approche davantage centrée sur les CCI (Cultural and Creative Industries), au détriment de l’ancienne option encore axée sur les vieilles politiques du secteur médiatique, est tout à fait justifiable. Il faut donc sauvegarder l’avènement éventuel de politiques publiques de convergence, et ceci dès le processus de reconfiguration du système public médiatique dans le cadre de la migration vers le numérique. Cela implique une choix audacieux de renforcement de la partie web au coeur du service public médiatique au détriment d’une présence plus traditionnelle, notamment en matière de contenus qui aujourd’hui se distinguent très peu de ceux offerts par les opérateurs privés.

14. Les nouvelles politiques publiques intersectorielles ne peuvent négliger le fait que médias et nouveaux médias sont de plus en plus associés aux industries créatives et culturelles, ainsi qu’au crowdsourcing. On peut d’ailleurs évoquer l’avènement de puissants cycles d’innovation dans les narratives émergentes et les nouveaux médias au coeur du nouvel espace public urbain, des communautés virtuelles et des réseaux sociaux, des villes créatives. Bref, dans tout un nouveau modèle de convergences qui se trouvent renforcés au sein d’une nouvelle économie créative et culturelle.
Les politiques publiques sectorielles et intersectorielles ne peuvent pas davantage perdre de vue de telles dynamiques sur le plan des contenus culturels et créatifs et de la propriété intellectuelle. Ces nouvelles industries puisent leur origine dans la créativité individuelle, dans l’intelligence collective et les talents, affichant un fort potentiel de création de richesse et d’emploi. C’est, de ce fait, un domaine qui rassemble l’héritage culturel et le patrimoine des communautés et des nations avec le talent et la créativité des produsers, qui rapproche une culture collaborative et l’industrie des contenus, qui intègre les avant-garde artistiques, sans oublier ce grand réservoir de l’information, de la culture et du divertissement, engendré par les médias traditionnels, et auquel il faut bien évidemment ajouter tout le potentiel et la diversité exponentielle de la galaxie des nouveaux médias. Ce nouveau monde en plein effervescence, qui s’offre à nous, ne peut plus être éludé. C’est précisément cette évolution vers la convergence que l’on doit exiger du service public médiatique et du processus de reconfiguration des politiques européennes en ce qui concerne les médias traditionnels, l’audiovisuel et les nouveaux médias.

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