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INFOCIVICA - IDENTITE ET DIVERSITE DE L'EUROPE  - 2 - Réarticulation de l'offre, préservation du local-global et politique connexe de production et d'acquisition des droits dans une perspective cross-média
Prix Italia Turin– 19 septembre 2011

Synthèse de l'intervention d'Italo Moscati

 

1 - Notre société trouve son ressort plus que jamais dans l'éducation en empruntant des voies différentes de celles du passé. L'école ne suffit plus. Les TV assument déjà, et ce en dépit de la multiplication des chaînes et de la fragmentation des programmes (tous les programmes), un rôle important dans la mission d'éducation (de formation) et desquelles elles n'étaient qu'imparfaitement conscientes au fond ; c'est là un rôle qui valait hier et qui aujourd'hui, continue à être mis à jour, à la hauteur des enjeux de l'époque. Ce qui valait hier est aujourd'hui caduque. Tant en termes de contenus que de formats.

Les télévisions doivent être en mesure de faire quelque chose dont l'université et l'école sont incapables. Chacun a appris à écrire selon des modèles qui, au siècle dernier, se sont modifiés depuis l'époque des bâtons sur les cahiers d'écoliers. Mais aucun, ou alors peu, n'a imaginé sérieusement à enseigner comment est construite une image existante (un cadrage, la séquence d'un film ou une vidéo) voire comment on la construit. Il n'est inutile de rapprocher enfants et adultes des nouveaux langages sans disposer de méthodes précises. Les écoles de cinéma ou sur la TV et la communication arrivent trop tard. Les départements universitaires sont en retard de plusieurs années, ils estiment que la critique, la sémiologie, l'histoire du cinéma et de la télévision et quelques vidéos réalisées sur un PC suffisent amplement. Mais il n'en va pas ainsi. Les ” maîtres ” n'en sont pas et ne le deviennent en définitive que parce qu'ils “ parlent dans le poste ” ; ils ne savent pas qui les écoute ni comment. Sur un point précis, chacun devrait être d'accord : les télévisions doivent et peuvent centrer leur action sur la mission éducative et ce, sur des bases nouvelles, avec les personnes compétentes, soucieuses de faire comprendre et démontrer les processus visibles et surtout invisibles des langages de l'image.

2. RaiStoria est une chaîne très regardée et a réussi à s'imposer en dépit d'une terrible concurrence et s'est aujourd'hui largement réorganisée (History Channel). Les archives de la Rai sont un filon qui ne cesse d'étonner. Elles sont décisivement bonifiées par la recherche, l'utilisation, les possibilités qu'il offre. Les meilleures manières dont sont utilisés ces matériaux sont encore loin d'être optimale en regard des possibilités . Le schéma-type : présentation-images-commentaire-images-commentaire etc. jusqu'au commentaire de conclusion est éternellement répétitif et en-deçà de l'attente des téléspectateurs et de la quantité de formes et formats qu'on pourrait retirer des documents eux-mêmes.

Il y a une lourde arriération dans la construction dramaturgique et narrative. Peu d'auteurs ont cette capacité d'organiser un récit respectueux des documents et qui soit enrichi de la fantaisie d'un auteur rompu aux formes du théâtre et du cinéma et qui sache le renouveler et le muer en un opéra-vidéo. Une récupération « artistique » des histoires est utile et les tentatives en cela sont rares, quand elles ne sont pas découragées. On aurait pu , pour le cent-cinquantenaire de l'Unité italienne, éviter ces erreurs (la série interrompue Bruno Vespa et Pippo Baudo avec sur Rai1), on aurait pu discuter des critères généraux d'intervention sur les grands thèmes au lieu de les abandonner à des initiatives sans lien commun et on aurait pu mieux réguler les projets entre réseaux généralistes et canaux numériques ou satellitaire, souvent confus, biscornus dans leurs parcours historiques et enfin on aurait pu mélanger l'histoire et la chronique. Je vais évoquer, à seule fin d'éclairer mon propos et je vous prie de m'en excuser, le cas de mon film « Concerto Italiano ». Il a été présenté deux fois sur la Rai à des horaires indignes et donc fut ignoré du reste des réseaux et canaux ; pendant ce temps le film a tourné et continue à tourne dans toute l'Italie et à l'étranger, dans les universités, les lycées, les théâtres, les cinémathèques etc. De telles situations relèvent d'une distraction coupable et même non-perçue, vide et pas seulement de mémoire.

3. Mon souhait est que les techniques permettent toujours plus d'intrication. Entre le rêve de Wim Wenders de travailler sur un PC comme sur un clavier de piano et d'avoir à la demande des cènes de ciel ou de paysages, de tempêtes, de soleil, de mer et les possibilités que démontre chaque jours le cinéma par son recours à la numérisation et à la post-production, d es temps utopiques désormais nous sollicitent . Mes propres livres qui traitent des grands de la musique, du cinéma, du théâtre et de la littérature pourraient facilement se muer en des lectures-visions dans lesquelles les images ne seraient pas illustratives ou telles des didascalies mais efficientes par leur capacité d'évocation, fascinante, capable de proposer un cheminement de concert, différent et émouvant, au lecteur-spectateur. Un but plus proche qu'il n'y paraît. Le service public, en liaison avec les structures pédagogiques, mais pas seulement, pourrait faire beaucoup. Ce n'est pas seulement une question d'investissement, certes importants, mais d'une capacité visionnaire d'un temps qui patiente devant la porte du renoncement, de la méfiance et de la paresse.