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INFOCIVICA - IDENTITE ET DIVERSITE DE L'EUROPE  - 2 - Réarticulation de l'offre, préservation du local-global et politique connexe de production et d'acquisition des droits dans une perspective cross-média
Prix Italia Turin– 19 septembre 2011

Synthèse de la communication de Gianni Bellisario

 

De la radiodiffusion au Réseau haut-débit – Les défis publics de la cross-médialité

 

Depuis plus 20 ans on débat des rapports entre la Service Public radio-télévisuel et le développement et la pénétration capillaire des technologies numériques et des mutations induites dans le complexe secteur des télécommunications.

Si on étudie le phénomène en mettant l'usager final et ses besoins , conscients et inconscients, au centre de la réflexion, on s'aperçoit que celui-ci est devenu simultanément cible et protagoniste du changement d'époque qu'a provoqué le dévloppement du numérique. La possibilité de l'interaction a enclenché un processus irréversible qui est toujours à l'oeuvre.

Dans le même temps sont nés et développés de nouvelles offres de programme et services non-issus du Service Public mais, néanmoins, d'utilité publique .

La possibilité de choisir et d'interagir contribue peu à peu, les années passant, à modifier les centres intérêts et les besoins des usagers ainsi que leurs attentes vis à vis du Service Public qui tend dorénavant à perdre son rôle d'indiscuté point de référence dans la mesure où il ne satisfait plus que partiellement les dites-attentes de l'abonné.

La diffusion du haut-débit – large bande – referme le cercle permettant la concrétisation de la convergence et oblige les opérateurs à quitter leur niche sanctuarisée de type monopolistique pour se confronter avec l'usager dans sa particularité plutôt que par la médiation des données audimat.

Les diffuseurs publics n'offrent plus désormais – sauf en quelques pays européens - un Service Public satisfaisant les besoins des téléspectateurs, et se montrent encore insuffisamment flexibles dans leurs rapports avec un public qui lui, au contraire, est de plus plus coutumier de l'interaction et de la particularisation des offres qui lui sont faites.

Le problème pour les diffuseurs du Service Public n'est pas tant de se recycler purement et simplement dans le haut-débit que de savoir comment répondre et se mettre en adéquetion avec le profond changement en-cours dans son public et qui représente malgré tout la quasi-totalité de la population.

On pourrait alors affirmer que la seule condition de diffuseur n'est désormais plus suffisante pour remplir les missions de Service Public sauf à comprendre qu'il ne s'agit pas d'intégrer de façon strictement fonctionelle une dimension de cross-médialité aux progammes radio-télévisuels mais de bien au contarire de prendre en compte ce qui est une évolution de la communication téléphonique, de l'interconnexion haut-débit et de la possibilité offerte par les réseaux numériques d'informer, éduquer, divertir et d'offrir des services en harmonie avec les besoins particuliers de chaque usager singulier.

Sinon, les diffuseurs publics risquent de se transformer, pour partie, en simples fournisseurs de contenu pour les grands groupes mondiaux de la distribution on-line ou pour de nouvelles structures internationales haut-débit d'initiative publique qui se développeront pour renforcer l'indispensable présence du Service Public dans le secteur de la communication.

Infocivica a mis plus d'une fois l'accent sur le concept de nécessité d'un Service Public des Communications en tant qu'outil de sauvegarde des libertés fondamentales. Un Service Public garant de l'accès aux réseaux, de la liberté d'expression et de la liberté d'accès à l'information sans condition et dont les coûts de fonctionnement sont à la charge de la société dans son entier.

Les diffuseurs publics se doivent de toute urgence décider s'ils veulent ou pas, être partie-prenante de ce processus et en quelle mesure.