Michele Sorice
Centre d’études sur les Médias et la Communication "Massimo Baldini"
Université LUISS «Guido Carli» de Rome
Synthèsè Plan suivi par le Prof. Giuseppe Sorice dans son intervention.
L'OFFRE DE SERVICE PUBLIC EN ITALIE
Comment se présente l'offre du service public en Italie? Il y a à cela deux façons de répondre.
La première se résume à identifier et indexer tous les programmes présents dans les grilles de programmes et à les classer en adéquation avec les critères qui définissent le « service public ». Mais alors surgit un problème qu'il n'est pas facile de résoudre : quels pourraient être, aujourd'hui et en définitive, les critères qui définissent l'offre de service public ? En réalité, ce problème est de fait insoluble par notre manque absolu de certitude quant à ce service public et ce d'autant plus quand il est surligné par le débat entre service d'intérêt général, service universel etc.
Il y a une seconde manière de répondre à notre demande d'éclaircissement et qui se vient se superposer de fait à l'analyse des fondamentaux, des caractéristiques et des lignes de force d'un « média de service public » telle que nous avons commencé à l'élaborer dans le Premier rapport du Groupe de Turin. En d'autres termes, analyser la situation actuelle en Italie n'est pas possible si on omet la prise en compte globale de l'ensemble du spectre médiatique. Se polariser sur la télévision – encore centrale dans la consommation des Italiens- ne suffit plus et il serait encore plus dangereux de nous concentrer exclusivement sur le rôle – certainement irremplaçable - de la Rai.
Il apparaît dès lors qu'il nous est nécessaire d'identifier les caractéristiques du système italien de la communication . Dans le même temps, nous chercherons à analyser quels peuvent être les entraves résiduelles à la liberté d'accès au réseau car c'est là une lourde hypothèque. Moindre liberté d'accès à l'information signifie alors moindre qualité et moindre professionnalisme de la télévision. En d'autres termes, mettre en œuvre un cercle vertueux requiert de nécessairement renoncer à toute conception « mono-médiatique » et ce, au bénéfice d 'une focale élargie sur le système de communication dans son ensemble et sur son rôle comme garant du pluralisme et de la démocratie.
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